S’engager sans se tromper ?
S’engager à l’étranger c’est bien …
S’engager dans un volontariat à l’international permet de soutenir une cause, de se sentir utile, de faire des rencontres, de développer des connaissances et des compétences, de découvrir de nouveaux horizons et de revenir plus éclairé et l’esprit plus ouvert.
… Le faire de manière réfléchie, c’est nécessaire.
Alors que des missions de volontariat éthiques, responsables et durables existent, depuis quelques années le “volontourisme” s’est développé pour répondre à la demande croissante de volontariat à l’étranger.
Souvent à but lucratif et suivant une logique commerciale, les acteurs du volontourisme proposent des missions à l’encadrement douteux et aux coûts exorbitants, au détriment des populations locales et des volontaires impliqués dans les projets.
Ces entreprises utilisent les codes de l’humanitaire pour leur marketing, rendant parfois difficile de s’y retrouver et de faire la part des choses quand on essaye de choisir son volontariat.
En France …
Les acteurs du volontariat se mobilisent contre ces pratiques. En 2021, une loi* a été adoptée pour encadrer les pratiques du volontourisme. Depuis, Friends-International et France Volontaires travaillent pour alerter conjointement de ces effets néfastes sur toutes les parties prenantes, et font la promotion d’un volontariat respectueux dont l’impact sur les communautés locales se doit d’être bénéfique.
* En France, l’utilisation des termes « volontariat », « bénévolat » ou de leurs dérivés pour caractériser des activités payantes et à but lucratif et dont la contribution financière ne participe pas à financer le projet initial ou des projets annexes d’intérêt général relève de la pratique du dol au sens de l’article 1137 du code civil. Ces activités lucratives sont définies comme relevant du volontourisme.
Les 5 questions à se poser
Pourquoi je pars ?
Le piège
Si le volontariat international implique de vivre une expérience à l’étranger, la mobilité ne doit pas être le seul critère décisif pour passer à l’action. Attention également à ne pas tomber dans le piège du “sauveur”. Certains acteurs du volontourisme vous vendent une image basée sur un imaginaire incomplet et extrêmement réducteur qui vise à séduire les personnes en désir d’engagement. Les missions sont donc conçues autour des envies du volontaire, sans prendre en compte les besoins sur place ou les attentes des populations locales.
Les actions
Comment je fais pour trouver une “Bonne mission” ?
Le piège
Choisir un organisme avec qui partir, sans se renseigner sur sa nature ni sa réputation, c’est prendre le risque de tomber sur une entreprise de volontourisme en s’engageant sur une mission qui n’aurait pas d’impact durable et responsable.
Vous allez passer du temps dans une organisation sur place et il est primordial de s’assurer que celle-ci n’ est pas une ”usine à volontaires” proposant des missions ayant pour seul but de lever des fonds.
Les actions
COMMENT ÊTRE SÛR QUE JE NE FAIS PAS PLUS DE MAL QUE DE BIEN ?
Le piège
Les missions vont de quelques semaines à plusieurs années, mais toutes se doivent d’être inscrites dans la durée et menées en concertation avec les acteurs locaux. Les acteurs du volontourisme ne prennent souvent pas en compte ces paramètres et proposent plutôt une variété de missions permettant de répondre au maximum de demandes dans une logique financière.
Les actions
EST-CE QUE JE DOIS PAYER ?
Le piège
La plupart des organismes proposant des missions de volontourisme exigent une participation financière pouvant aller de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros pour quelques semaines.
Suivant une logique de rentabilité, ils font la promesse d’une expérience hors du commun en échange d’une importante somme d’argent.
Les actions
COMMENT JE ME PRÉPARE ?
Le piège
Construites dans une logique commerciale, les missions de volontourisme ne proposent bien souvent pas d’accompagnement privilégié en amont, pendant et après la mission. Or, la sécurité et l’accompagnement sont des clés essentielles pour la réussite du volontariat. Elles contribuent au bon déroulement de la mission et protègent toutes les parties prenantes : le volontaire, évidemment, mais aussi les populations locales et les acteurs sur le terrain.